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Vers la belle parole - 3 ans

Dernière mise à jour : il y a 2 jours



L'entrée à l'école constitue bien souvent un moment clé dans l'acquisition du langage puisque l'enfant s'immerge dans un nouveau "bain de langage" très stimulant avec ses paires.

A la crèche ou chez une assistante maternelle, l'enfant était déjà dans cette configuration éveillante en étant porté par ses échanges avec les autres. L’école va le tirer vers le haut par la multitude et la diversité des interactions qu’il va expérimenter. Chaque enfant va vivre différemment cette étape de socialisation. Certains, qui étaient gardés à la maison, vont rapidement profiter de la richesse des découvertes à faire, d’autres vont avoir besoin d’un temps d’adaptation plus important pour « oser prendre la parole en collectivité ».

Que connaît mon enfant ?

A 3 ans, l'enfant dit a minima une centaine de mots, mais la plupart du temps, il possède déjà 300 mots identifiables. Entre 2 ans et 2 ans et demi, sa parole comprenait encore beaucoup de jargon (de parole inintelligible), vers 3 ans, cette tendance s’inverse. La « parole claire » (à comprendre comme bien articulée) émerge dans ses énoncés et devient majoritaire.

A cet âge, le jeune enfant va découvrir grâce son entourage 2 mots qui vont lui sembler « magiques », les mots « TRUC » et « MACHIN ». En effet, l’enfant (qui a soif de communiquer) va sur-utiliser ces mots. Ainsi, il pourra parler de tout sans être gêné par un quelconque problème de vocabulaire... Bien évidemment, son entourage reformulera ses phrases en lui proposant le mot adéquat selon la situation.


La parole du jeune enfant, qui suit le modèle sujet-verbe-complément, s’enrichit de quelques notions abstraites, par ex. "PETIT / GROS / DEDANS / DEHORS". Le boutchou utilise plusieurs verbes d'action dans ses phrases, ainsi que des marqueurs de temps. Les principales flexions verbales, telles que présent / passé-composé / futur apparaissent au gré de ses essais et de ses erreurs.

La différenciation du genre (masculin / féminin) se stabilise. Les articles définis (le / la / une) et les pronoms (il / elle) sont correctement utilisés.

L’enfant nomme les couleurs primaires et dénombre jusqu'à 3 si on lui présente une quantité plus élevée. Bientôt, ses phrases comprennent 4 mots et les principaux outils grammaticaux, dont les pronoms, les articles, les adverbes, les prépositions et les adjectifs. Il va continuer à questionner le monde et son entourage, notamment par ses nombreux « POURQUOI ? ». A cette période, l’enfant pose beaucoup de questions, qui témoignent de sa soif d'apprendre et de comprendre le monde. A l'adulte de s'armer de patience et d'expliquer par des termes simples des concepts parfois compliqués.


La troisième année est marquée par l’apparition en expression du JE (ex. "JE vais à l'école"), souvent en même temps que le dessin du rond fermé, représentant une entité indépendante.

Il n’est pas rare d’entendre encore dans la bouche de l’enfant des erreurs de langage. En effet, ce dernier a repéré des formes syntaxiques dans sa langue maternelle qu’il tente d’appliquer, grâce à son esprit logique, sur des mots nouveaux.

Par exemple, il a entendu maintes fois le verbe « gribouiller » et le nom « gribouillage », si bien qu’un beau jour, il nous propose la création du mot « DESSINAGE » ou encore du verbe « Je vais PEINTURER ».

Ces erreurs montrent bien que l'enfant a compris comment se marque l'infinitif à partir d’un nom commun. Quel malin et quel créatif avec sa langue maternelle ! Il applique donc la règle en la généralisant à d’autres verbes.

Que comprend mon enfant ?

Au niveau réceptif, l’enfant comprend 3000 mots à 3 ans et des questions plus élaborées, telles que /avec qui, avec quoi, comment t'appelles-tu /. L'enfant comprend également des prépositions simples comme sur / sous / dans et des verbes d’actions. Il commence à comparer les grandeurs (c’est pareil – c’est pas pareil) et à comprendre les termes génériques de la classification du monde (les animaux, les plantes…). Il se repère avec les premiers repères spatio temporels tels que le jour / la nuit.

Cette nouvelle étape montre bien que le langage ne se contente pas de l'imitation. L'enfant doit déduire des mécanismes propres à sa langue et les appliquer à des situations nouvelles.




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